Rapport annuel 2021
L’Association des Journalistes Scientifiques de Guinée (AJSG), interviewe un jeune homme, Conakry, Guinée © Olympia de Maismont / Fondation Hirondelle

Programme Covid-19

Notre réponse à L’infodémie

La Fondation Hirondelle a continué d’apporter une réponse à la crise du COVID-19 en 2021, en appuyant des médias en Afrique (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Niger, République centrafricaine, RD Congo, Sénégal, Sierra Leone, Soudan du Sud, Ouganda) et en Asie (Myanmar, Bangladesh, Népal, Pakistan) pour mettre à disposition des informations fiables répondant aux préoccupations des populations.

Des contenus multimédia d’information, des sketchs, des magazines, des questions-réponses, des infographies via la radio, la vidéo, les réseaux sociaux, le web et la téléphonie, ont été produits et diffusés. L’objectif était de renforcer la résilience des populations aux prises avec cette crise et de limiter les tentatives d’instrumentalisation de l’information, fréquentes lors d’épidémies, a fortiori dans des pays où des tensions et des conflits existent de manière permanente.

Ces programmes ont été soutenus par la Suisse et l’Union européenne au travers de financements Devco et IcSP jusque fin 2021. Le programme financé par le Royaume-Uni (via le fonds H2H Network) s’est terminé début janvier 2021. Les différents projets ont fait l’objet d’évaluations internes et externes. Le projet avec la Chaîne du Bonheur se poursuit jusqu’en juillet 2022.


Volume Financier

3 089 816 CHF

Sources des Financements

• Union européenne (IcSP)
• Free Press Unlimited
(Union européenne – Devco)
• Suisse (DDC Contribution
de programme)
• Chaîne du Bonheur


FACE A LA CRISE, SOUTENIR DES MÉDIAS DE PROXIMITÉ

Les résultats des différents projets dédiés à la production d’informations en réponse à la crise du COVID-19 montrent que plus de 6’500 contenus médiatiques (tous formats confondus) ont été produits dans 5 à 20 langues par pays et ont été diffusés via des réseaux de radios partenaires, en FM, sur internet, la télévision, les réseaux sociaux et la téléphonie mobile. Plus de 200 journalistes ont bénéficié de formations. Enfin, du matériel de protection, de production et de diffusion a été remis aux médias partenaires.

En termes d’apprentissages, le projet a confirmé qu’une approche au sens large des médias, c’est-à-dire de l’écosystème médiatique, était efficace, en particulier en ce qui concerne la lutte contre la désinformation. Pour ce faire, le travail mené par notre Hub éditorial COVID-19, composé de journalistes seniors et d’une spécialiste de la santé, a offert un soutien aux rédactions en vérifiant les faits, en produisant des contenus et en apportant des conseils sur mesure. Les rédactions ont redoublé leurs activités sur les réseaux sociaux et l’Internet pour déminer les fausses informations.

Le partenariat avec l’entreprise sociale Viamo a permis d’atteindre les populations via la téléphonie mobile dans 8 pays (Burkina, Mali, Niger, Cameroun, Madagascar, Ouganda, RCA, RDC), et de recueillir des données sur leurs préoccupations et leurs perceptions.

J’ai appris l’existence des spots Covid de Kalangou dans les copies de devoirs de mes élèves. Le sujet du devoir était intitulé : pandémie de Covid-19, mythe ou réalité ? Parmi les élèves ayant soutenu la thèse de la réalité, plusieurs ont cité les spots de Studio Kalangou diffusés par la radio Garkuwa.
Issa Laouali, enseignant de philosophie dans un lycée de la ville de Maradi, Niger

Le partenariat avec l’Institut pour le dialogue stratégique (ISD) et le Centre d’analyse des médias sociaux (CASM) a permis de créer une cartographie des tendances en matière de désinformation sur Facebook.

Les résultats de six études d’audience (Burkina, Mali, Niger, Madagascar, RCA et RDC) réalisées par l’institut indépendant de sondages Kantar, des Focus Group et des sondages WhatsApp effectués dans plusieurs pays ont été utilisés par les journalistes pour élaborer des contenus d’information de proximité au plus près des besoins des auditeurs·trices.

Selon ces études, la majorité des auditeur·rices jugent que les informations produites par la Fondation Hirondelle et ses médias partenaires sont fiables, qu’elles les ont déjà amené·es à changer de comportement, leur ont permis de mieux discerner l’information de la désinformation et qu’elles seront utiles en cas de nouvelle crise sanitaire.